Près de 150 d’habitants et d’élus de Charente Limousine et de Haute-Vienne étaient rassemblés fin mai devant la gare de Roumazières pour raviver la flamme du rail.
Après la marche du rail du 13 au 16 mars dernier, l’association Angoulim, collectif d’usagers pour la défense de la ligne Angoulême-Limoges, avait invité la population et les élus du territoire à se rassembler une nouvelle fois devant la gare désaffectée de Roumazières Loubert pour symboliquement raviver la flamme du rail. Pour faire écho au passage de la flamme olympique sur le secteur du Confolentais et marquer une nouvelle fois les esprits. Angoulim et sa banderole étaient présents à l’arrivée de la micheline du Vélo-rail qui a ramené les enfants des écoles de Terres de Haute Charente qui ont assisté au passage de la flamme olympique, à Confolens.
Une centaine de personnes était présente. Des élus de la Charente et de la Haute-Vienne et des habitants du secteur. Pour Bernard Peuch, le président du collectif, il s’agit avant tout de faire pression sur l’État pour que le dossier ne tombe pas dans l’oubli. « On croit en la réouverture de cette ligne, c’est pour ça qu’on est là » a-t-il souligné avant de rappeler les enjeux, économiques et sociaux de voir la ligne fonctionner. Il y a un fort appui de la part de la Région en faveur de la réouverture. « mais il faut cependant être plus que vigilants et rester mobilisés, car l’avenant mobilité au Plan État Région 2023-2027 devrait être signé et voté avant l’été soit d’ici quelques semaines » rappelait Bernard Peuch. « Il faut aussi un engagement clair sur le financement des travaux nécessaires à la régénération complète de la ligne, soit 242M€. La collectivité a déjà financé trois études préliminaires. « Les positions politiques convergent pour rouvrir la ligne y compris pour le fret. Il faut dès maintenant maintenir la pression pour que ces travaux soient actés et qu’ils puissent être achevés fin 2027 « au moins sur la partie structurelle jusqu’à la pose des rails ».
L’association Angoulim envisage déjà plusieurs actions pour se faire entendre des autorités. Elle va d’ici la fin de l’année saisir la Cour des comptes pour défaut de maintenance conservatoire sur la partie charentaise de la ligne, qui, à plus ou moins long terme, va engendrer des travaux de plusieurs millions d’euros à la charge de la collectivité. Elle va aussi présenter le dossier au défenseur des droits début juin pour atteinte au droit des mobilités, en arguant que les populations fragiles de Charente Limousine n’ont pas accès aux services publics de transport ferroviaire entre les gares de Chassenon Saillat et Angoulême. Des réunions et tables rondes avec les entreprises du secteur ont également été programmées dès le mois de septembre et en juin pour faire le point sur les besoins et les problématiques rencontrées sur le territoire. « Depuis 2018 on n’a pas eu d’avancée de la part de la SNCF pour l’entretien des bâtiments, c’est désolant » concluait Sandrine Précigout la maire de TdHC « La lutte doit continuer pour se faire entendre ».